Login

Marque employeur Travailler son image et ses valeurs

La ferme de Sainte-Marthe, sur son site Internet, met en avant son métier et ses valeurs : «Riche d'une histoire et d'un savoir-faire artisanal, nous produisons des graines biologiques... Notre engagement : préserver le goût de la diversité et privilégier une agriculture respectueuse de l'environnement.»

À l’origine des « Matinales du végétal », le Centre national de promotion horticole-Piverdière a profité du Salon du végétal à Angers (49) pour organiser un cinquième rendez-vous. L’occasion pour les professionnels de s’initier aux rouages de la marque employeur.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Fin 2021, le CNPH-Piverdière (Centre national de promotion horticole, à La Ménitré (49), lançait les « Matinales du végétal », un rendez vous régulier à l’attention des chefs d’entreprises horticoles. Depuis, cinq rencontres ont été proposées dont la dernière au Salon du végétal sur le thème de la marque employeur. « Ce terme désigne l’image qu’une entreprise véhicule auprès de ses collaborateurs ou des candidats potentiels », a rappelé Frédéric Sérusier, ancien dirigeant de l’entreprise Aux Jardins d’agrumes, à Tiercé (49), désormais chargé de projets au CNPH-Piverdière.

Travailler le fond avant la forme

Alors que le marché de l’emploi est en tension et que bon nombre d’horticulteurs peinent à recruter ou conserver leurs salariés, la marque employeur porte des enjeux forts. « Sa mise en œuvre passe par une phase d’audit et la définition d’une stratégie. C’est seulement ensuite qu’on pourra passer à la phase visible d’actions et de communication », décrypte Caroline Quilleré-Bédon, de l’agence Mediapilote.
Pour aider les entreprises dans la phase d’audit, cette conseillère en communication avance plusieurs pistes. En particulier, elle propose de travailler sur les raisons qui ont poussé des collaborateurs à quitter l’entreprise. « Ce n’est pas toujours fait ! » évoque t-elle.

Dans le même esprit, elle invite à questionner la politique RH : « Il faut se demander si elle favorise la fidélisation via par exemple des avantages sociaux, la possibilité de mobilité interne, de formations, etc ».
Au stade de la communication, Caroline Quilleré-Bédon propose de doubler le site Internet de l’entreprise d’un site « Marque employeur » ou de stimuler la cooptation.

Rester aligné sur ses valeurs

« Il n’est pas facile de recruter des gens qui vont passer 30 % de leur temps courbé ! Et nous n’échappons pas à cette difficulté », est venu témoigner Dominique Velé, codirigeant de la Ferme de Sainte-Marthe, à Loire-Authion (49). Dans cette entreprise, la politique d’intégration des nouveaux venus a été soignée. Elle passe, entre autres, par un café obligatoire avec les dirigeants, un autre avec l’équipe et la remise d’une « welcome-box ». À l’intérieur, on y trouve le livret d’accueil mais aussi un bonnet et une casquette.

 Au-delà, la ferme de Sainte-Marthe entend « rester alignée sur ses valeurs ». « Dans les entretiens d’embauche, nous insistons sur la générosité, à charge pour nous de savoir en remercier nos collaborateurs. » En ce sens, l’entreprise mise sur l’intéressement et l’entrée au capital. « Aujourd’hui, nous sommes six associés contre deux au départ. Pour autant, reconnaît Dominique Velé, il nous reste beaucoup de choses à améliorer dans notre politique de fidélisation. Il faut qu’on soit meilleurs là-dessus ! »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement